Astus Boats Club organise, en synergie avec le chantier AstusBoats, le week end propriétaires des trimarans AstusBoats. Il est ouvert à tous les propriétaires, y compris ceux qui ne sont pas adhérent de Astus Boats Club.
A cette occasion 3 rassemblements sont organisés le week end du 5 et 6 juillet 2025 :
- Ile d'Arz (Golfe du Morbihan), voir l'évènement correspondant disponible sur le site
- Zélande (Pays Bas) , voir l'évènement correspondant bientôt disponible sur le site
- Le Bassin d'Arcachon à l'occasion des 18 heures d'Arcachon, décrit dans cet évènement
Pour participer à la journée propriétaires AstusBoats sur Arcachon vous devez nous contacter, via le formulaire disponible dans cette page, pour que nous puissions organiser l'événement et vous acceuillir au mieux sur place.
Pour participer au 18h00 d'Arcachon vous devez par également vous inscrire auprès de l'organisateur via La page du CVA page CVA
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Découvrez les 18H00 d'Arcachon:
Les 5 et 6 juillet 2025, le Club de Voile d’Arcachon organise ses 51éme 18 H 00 d’Arcachon.
La majeure partie de la course se déroule de nuit : le départ a lieu à 15h00 le samedi avec une arrivée le lendemain dimanche matin à 9h00. Une option (tentation) d’arrêt à minuit est prévue.
Ouvert à tous types de bateaux (les multi pour la troisième fois, cette année) sous condition d’être habitable : du 8M JI construits en 1934 à un proto qui a gagné l’Admiral’s Cup en 1991 ou un bac à voile du Bassin (10 nœuds au portant, quand même) en passant des ASTUS 20.5 construit en 2020 dans la lande bretonne de Brech. Que du beau monde.
En 2024, 107 bateaux étaient au départ. L’ambiance est très familiale et détendue, la régularité prime en endurance. Il faut jouer avec les courants (oui 3/4 nœuds, d’accord…) pour éviter de faire le bord surnuméraire autour de la bouée (surtout celle du Moulleau proche de la sortie vers l’océan). Le parcours (en boucle) fait 7/8 à miles nautiques. Pour les connaisseurs du Bassin : départ devant Arcachon direction Bélisaire (Cap-Ferret) puis le Moulleau (continent) et la jetée Thiers et demi-tour devant le Club de voile d’Arcachon. Les meilleurs font 15 tours de boucle, une centaine de miles quand même.
Les bateaux sont suivis en temps réels grâce à des GPS embarqués (cela évite aussi les raccourcis « involontaires » dans la zone littorale des 300m délimétée par les bouées jaunes)
Très imprégnés de la culture monocoque, un classement compensé type OSIRIS est réalisé. On nous promet qu’au-delà de 5 multi nous aurons notre classement spécifique. A vous de jouer !
Pas suffisament motivés ?
Allez, imaginez… le coucher de soleil derrière les forêts de pin, pas de rayon vert ici mais une montagne, c'est la dune du Pyla qui culmine à 101m ; progressivement apparaît la lumière des villes du bassin ; les étoiles ? trop de réverbères, ce sera pour la prochaine transat. Vous êtes en « mer », d’autres sens se réveillent : l’ouïe supplante la vue pour reconnaître la marche du bateau ; effluves de chichi ou de merguez vous font maudire le sandwich jambon/beurre déjà mou, et puis des feux rouges/verts/blancs vous croisent parfaois trés prês. Un coup de projecteur au cas où l’un vous aurait oublié. Pas de « TRIBORD » ou « DE l’EAU », la course est longue, la bienveillance est naturelle.
Toutes les 2 heures, jetée Thiers, retour à la civilisation : un orchestre tonitruant, un speaker vociférant, un spot éblouissant vous transperse pour vous identifier et votre fan-club (ceux qui ne sont pas allés se coucher, c’est à dire pas grand monde…) vous encouragent… Allez encore un tour de fait !
À minuit, le vent tiède a faibli et finalement vous glace : nous n’en sommes qu’à la moitié !! Certains quittent l’arène. Un doute vous étreint.
Alternant la barre et le réglage des voiles, sur les 40 minutes du bord le plus long, vous tentez de somnoler, mais un « prêt à empanner » vous ramène à la réalité. Le bonheur, vous dis-je. Virements et empannages s’enchaînent, on devient aussi moins exigeants. L’organisation veille : surtout ne pas toucher les 4 bouées, satané courant. Il est des éditions où, on jette l’ancre pour éviter de reculer faute de vent : ce serait dommage de finir sur le banc d’Arguin, porte de sortie vers le large.
À six heures du matin, « Tu sens, fils ? J’aime l’odeur du croissant le matin. Cette odeur, c’est celle de la victoire ». Un semi-rigide vous aborde pour vous offrir des chocolatines !
À chaque croisement, vous échangez un regard embrumé avec les plus éveillés, oh, pas avec les premiers, eux ont retrouvé le parallélisme de leurs penons, mais avec ces équipiers qui côte à côte n’ont pu s’endormir, agrippés aux filières les pieds dans le vide ; un regard avec ce barreur dont les doigts sont spongieux et salés comme les vôtres. Compagnons de galère et de bonheur surtout, celui d’être sur l’eau (vos fesses imbibées vous le rappellent), animés par la passion de naviguer sur une ou plusieurs coques (les plus sages ceux-là) mais qui se jurent tous que c’est sûr, c’est la dernière fois. Et pourtant…
Autour de l’heure d’arrivée, vous croisez les doigts pour ne pas finir trop loin du port et vous éviter une heure de route de retour supplémentaire, parfois au moteur…
À 9h00, pas de ligne à franchir : vous notez votre position et les bateaux à proximité, le GPS embarqué fera le reste.
C’est fait, les 18h00 se sont écoulées, le bonheur d’avoir monté cet Everest à votre rythme. Un meilleur classement que l’année dernière s’annonce. La fatigue, le vide et le doute. On rangera le bateau un autre jour. Pas le courage de tester la paella, on rentre. Surtout ne pas s’endormir sur l’autoroute en rentrant à la maison.
Et pourtant, le lendemain, vous regardez le calendrier (éventuellement le classement) en vous demandant à quelle date cela tombe l’année prochaine… Mince, encore un an à attendre.
Alors, vous venez ?
La page du CVA page CVA
L'avis de course avis
PS : Pour nos Astus, le record à battre est la 11ème place et 70,3 miles parcourus.